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Earned media, Paid media et Owned media : comprendre le modèle POEM

En 2025, ne pas maîtriser les subtilités du Paid, Owned et Earned Media, c’est s’exposer à des déconvenues majeures pour sa marque. Alors, on vous a préparé le guide le plus complet (et limpide) sur ces 3 piliers de votre marketing.

21 min
Communication d’Entreprise
11 September 2025 à 7h57

Un buzzword de plus en plus galvaudé, qui cache souvent un manque de compréhension des 3 piliers qui le composent : le Paid, l’Owned et l’Earned Media. Sauf qu’en 2025, ne pas maîtriser les subtilités de ces 3 piliers, c’est s’exposer à :
- Des coûts d’acquisition qui explosent (Paid Media)
- Une dépendance toxique aux plateformes (Owned Media)
- Une visibilité et une crédibilité en berne (Earned Media).

On est convaincus que la vraie valeur réside dans la compréhension fine de ces trois piliers, pas dans leur simple juxtaposition.

Alors, on vous a préparé le guide le plus complet (et limpide) sur ces 3 piliers de votre marketing.

Au programme :

  • Comment fonctionne le POEM (Paid, Owned, Earned Media)
  • Les définitions et exemples concrets de chaque média
  • Les avantages et limites de chacun
  • Comment les activer dans votre stratégie
  • Pourquoi et comment les faire fonctionner ensemble

Sans fard. Sans jargon. Sans langue de bois.

La suite dans l’article https://lnkd.in/dYc54vZ9

Paid, Owned, Earned Media : La clarification sans fard pour sortir du brouillard marketing

Il existe, dans la sphère du marketing digital, une manie quasi-pathologique à empiler les concepts comme d'autres collectionnent les trophées inutiles. Le POEM – Paid, Owned, Earned Media – constitue pourtant le socle indépassable de toute stratégie digne de ce nom. Vous voici face à Ariane Montclair : experte du vernis et des subterfuges, cynique revendiquée de la communication de luxe.

Avant de poursuivre, mettons un terme immédiat au verbiage qui pollue LinkedIn et conférences aseptisées :

« Soyons honnêtes, la cacophonie du marketing digital a assez duré. Il est temps de démêler le vrai du faux et de comprendre les mécanismes fondamentaux qui régissent notre visibilité en ligne. »

Qu’on se le dise : Paid Media, c’est l’argent jeté dans l’arène pour acheter quelques secondes d’« attention », souvent illusoire. Owned Media ? Ce sont vos propres terres numériques – site web, blog, applications –, mais étrangement surévaluées par une foule d’entreprises convaincues qu’un catalogue en ligne équivaut à une communauté fidèle (avouez-le : c’est rarement le cas). Quant à l’Earned Media, ce Graal que beaucoup fantasment sans jamais vraiment le provoquer, il constitue la seule reconnaissance qui ne se monnaie pas directement… et donc le moins maîtrisé.

La véritable tragédie – car il s'agit bien d'une tragédie contemporaine – réside dans la fascination morbide pour la publicité payante au détriment d’une compréhension fine des autres leviers. Les entreprises s’enferment dans une surconsommation compulsive du Paid Media, persuadées que chaque euro investi produira un miracle. L’alchimie POEM n’est pas affaire d’empilement mais de subtilité ; il faut disséquer chaque pilier pour éviter la cacophonie stratégique.

Représentation du modèle POEM avec trois piliers et un bruit digital artificiel

La symphonie désaccordée du POEM : comprendre enfin la partition

Pourquoi tant de confusion autour de ces trois concepts ? N’y voyez aucun hasard : tout l’artifice des agences consiste encore trop souvent à brouiller volontairement ces frontières afin de vendre plus (toujours plus !), quitte à entretenir le flou entre ce que vous possédez réellement et ce qui ne dépend jamais entièrement de vous.

Le résultat ? Une symphonie discordante entre Paid (qui hypnotise par son ubiquité), Owned (que l’on enjolive par orgueil ou ignorance), et Earned (trop souvent relégué au rang de loterie virale).

Ne pas comprendre le fonctionnement du POEM revient à condamner lentement mais sûrement votre stratégie digitale.

À cet égard, il est impératif – oui, impératif ! – d’acquérir une maîtrise chirurgicale de chaque média. Le marché ne pardonne ni l’amateurisme ni la paresse intellectuelle ; survivre et prospérer exige une vision affûtée des mécanismes sous-jacents. Penser qu’une avalanche publicitaire compensera vos lacunes éditoriales ou relationnelles relève tout simplement du délire collectif.

Le Paid Media : le prix de l'attention (et comment éviter la déconvenue)

On croirait presque à une plaisanterie de mauvais goût : des marques supposément rationnelles engloutissant des budgets colossaux dans le Paid Media en espérant – naïvement – obtenir plus qu’un simple sursaut d’attention. Pourtant, l’achat d’espace publicitaire demeure la grande messe du digital, servie par un verbiage calculé à la virgule près et une omniprésence algorithmique qui, soyons honnêtes, confine parfois à l’absurde.

Illustration des multiples facettes du Paid Media saturant l'espace digital

Définir le Paid Media et ses diverses formes

Le Paid Media, c’est l’artifice le moins subtil mais le plus pratiqué : vous payez pour être vu – ni plus, ni moins. Il s’agit d’acheter des espaces publicitaires numériques pour forcer la visibilité auprès de segments (prétendument) choisis. Ce dispositif se décline en plusieurs facettes, soigneusement marketées sous des termes ronflants pour masquer leur banalité :

  • Display : Bannières tapageuses disséminées sur les sites tiers ; peu importe leur taux de clic faiblard, on continue d’en inonder la toile au nom du sacro-saint reach.
  • Search Engine Marketing (SEM) : Liens sponsorisés via Google Ads ou Bing qui surgissent au-dessus des résultats organiques, achetant ainsi artificiellement une position dominante.
  • Social Media Advertising : Publicités ciblées sur Facebook, Instagram, LinkedIn ou Twitter, où l’illusion de granularité du ciblage sert surtout à justifier des CPM toujours plus extravagants.
  • Publicité native : Contenus sponsorisés se fondant hypocritement dans le flux éditorial pour tromper la vigilance de l’utilisateur blasé.
  • Affiliation : Rémunération à la performance (ventes ou leads), où chacun tente de tirer profit de l’ubiquité publicitaire sans jamais vraiment contrôler la qualité du trafic généré.

Le battage publicitaire atteint ici son paroxysme ; chaque canal rivalise d’artifices pour capter une attention devenue denrée rare. L’anecdote veut qu’un grand groupe ait cru bon de multiplier les formats jusqu’à rendre sa propre campagne illisible… Difficile de faire mieux en termes d’autosabotage !

Principaux canaux du Paid Media

Canal Description
Display Bannières sur sites tiers
SEM Liens sponsorisés dans les moteurs de recherche
Social ads Publicités ciblées sur réseaux sociaux
Publicité native Contenus sponsorisés intégrés au contenu éditorial
Affiliation Rémunération à la performance via partenaires

Les avantages et écueils du Paid Media

Au registre des avantages, difficile d’occulter la rapidité avec laquelle votre message s’infiltre dans les timelines et résultats de recherche. Résultats immédiats, ciblages millimétrés grâce aux données comportementales… Avouez-le : tout cela flatte notre ego de stratège moderne.
Mais derrière ce vernissage séduisant affleurent bien vite les fissures insidieuses :
* Le coût d’acquisition grimpe en flèche dès que la concurrence s’excite (ce qui arrive souvent), transformant chaque clic en gouffre budgétaire.
* La saturation est telle que le consommateur développe une "banner blindness" aiguë : il ne voit même plus vos annonces (et parfois il les bloque sans pitié).
* Pire encore : une publicité trop agressive engendre méfiance et rejet, endommageant subrepticement votre image.
* Enfin – petite perle cynique – votre dépendance croissante au Paid devient un mécanisme addictif où seul l’argent frais permet de maintenir péniblement votre place au soleil… jusqu’à ce que plus personne ne fasse attention.

Conseils pour une utilisation judicieuse du Paid Media

Épargnez-vous la ruine orchestrée par les agences sans scrupules :
- Ciblez pertinemment : n'achetez pas toute l’audience « disponible » juste parce que vous en avez les moyens ; affinez vos personas et éliminez les segments non rentables.
- Soignez vos créatifs : bannissez le visuel convenu ou le message plat ; seul un contenu percutant émerge véritablement du bruit ambiant.
- Analysez froidement : A/B testing systématique, automatisation raisonnée par IA quand elle apporte un vrai différentiel (et pas parce que c’est à la mode), pilotage par données réelles et non par intuition fumeuse.
- Attention au syndrome du 'toujours plus' : multiplier les impressions n’améliore ni votre image ni vos conversions si votre stratégie globale est absente. Mieux vaut restreindre son budget à quelques mécaniques performantes plutôt que céder à une frénésie dépensière stérile.
- Restez lucide sur le ROI réel : calculez TOUT (coûts cachés inclus), comparez aux autres leviers POEM... et assumez lorsque le Paid Media devient simplement un bouche-trou pour masquer vos faiblesses ailleurs.

Savoir quand NE PAS investir dans le Paid Media est une preuve de stratégie intelligente, même si cela peut déplaire à certains partenaires commerciaux.

Le Owned Media : votre empire digital (et ses défenses)

Entrez dans l’arène du "owned media" : ici, nul artifice algorithmique pour masquer sa médiocrité, aucune excuse pour se plaindre d’un tiers. Il s’agit de vos possessions numériques, de votre empire, que vous bâtissez pierre après pierre – ou que vous laissez moisir par négligence et autosatisfaction béate.

Soyons lucides, la plupart des entreprises surévaluent massivement leur Owned Media, persuadées qu’un site web poussif et trois posts LinkedIn par mois suffisent à bâtir une citadelle digitale. C’est oublier que le contrôle ne présume en rien de la qualité, ni a fortiori de l’influence.

Château fort moderne représentant le contrôle du Owned Media (site web, blog, app, réseaux sociaux)

Définition chirurgicale et exemples concrets

Le Owned Media incarne l’ensemble des canaux de communication que votre marque possède et maîtrise intégralement : c’est votre terrain de jeu privé, votre laboratoire d’alchimie éditoriale où nulle ingérence extérieure ne saurait excuser les échecs. Pour ceux qui aiment les listes rassurantes :

  • Votre site web officiel (le minimum syndical)
  • Votre blog d’entreprise (à condition qu’il soit vivant… et non un mausolée à SEO mort-né)
  • Votre application mobile (encore faut-il qu’elle ne soit pas abandonnée au Play Store)
  • Vos profils sur les réseaux sociaux, mais gérés par vous, pas par un stagiaire zélé ou une agence sans âme
  • Vos newsletters et e-mails marketing (là encore : pertinence ou sanction immédiate en spam)
  • Vos contenus téléchargeables – livres blancs, études propriétaires… rarement lus mais souvent exhibés comme trophées

Rappel important : Tout ce qui n’est pas sous votre contrôle éditorial direct ne peut être considéré comme totalement "owned". Les algorithmes des réseaux sociaux en sont un parfait exemple.

Checklist : Les fondations du Owned Media

  • Site web officiel solide et à jour
  • Blog dynamique avec contenu exclusif
  • Application mobile fonctionnelle et utile
  • Profils sociaux pilotés en interne
  • Newsletters ciblées avec vrai engagement
  • Livres blancs/études pour nourrir l’expertise perçue

Les avantages réels… et les limites inavouées du Owned Media

Soyons francs : le principal avantage du Owned Media est son contrôle absolu. Vous dictez le message, façonnez l’expérience utilisateur – bref, vous imposez le ton sans filtre. Ce canal est le seul qui permette une relation directe avec l’audience, la collecte de données précieuses (quitte à friser parfois la boulimie analytique), voire la construction d’une communauté fidèle – si tant est que vos contenus ne sombrent pas dans la cacophonie promotionnelle.

Autre bénéfice rarement avoué : la capacité à établir une légitimité durable et une cohérence narrative sur le temps long. Ici point de volatilité inhérente aux algorithmes publicitaires ou aux caprices des journalistes.
Mais il serait grossièrement naïf de croire que ce monopole éditorial garantit le succès :
- L’audience reste limitée : sans relais Paid ou Earned, difficile d’émerger hors cercle restreint.
- Coût/effort permanent : produire un contenu pertinent exige un investissement constant (et fatiguant !) pour éviter le syndrome du "catalogue mort-vivant".
- Visibilité sous condition : sans stratégie SEO robuste ni UX impeccable, même le plus brillant des sites restera invisible aux yeux du monde – à part peut-être celui de vos actionnaires.
Enfin, ne nous mentons pas — un Owned Media mal géré devient vite un simple artifice corporatiste destiné à rassurer en interne…

Optimiser son Owned Media : au-delà du catalogue poussiéreux

La véritable noblesse du Owned Media ne réside pas dans sa simple existence mais dans sa capacité à générer engagement et fidélisation. Cultiver son audience demande une stratégie éditoriale limpide (non : publier automatiquement sur tous les canaux n’est PAS une stratégie digne de ce nom).
Voici quelques fondamentaux cyniquement efficaces :
- Concevez chaque canal comme un espace d’échange réel ; arrêtez de parler tout seul en mode mégaphone institutionnel.
- Offrez une expérience utilisateur irréprochable : navigation rapide, design soigné (vous visez l’élite ou non?), accessibilité totale.
- Proposez contenus exclusifs à forte valeur ajoutée – oubliez les articles génériques produits à la chaîne pour flatter Google.
- Segmentez vos audiences pour personnaliser chaque interaction – la masse informe n’existe plus !
- Analysez tout, testez encore plus : traffic organique réel versus illusion statistique gonflée par la vanity metric.
Anecdote réelle et cruelle : ce grand groupe persuadé que ses rapports PDF allaient "créer la référence sectorielle", alors que personne n’en ouvrait plus d’un paragraphe… Preuve qu’on ne peut forcer ni l’intérêt ni l’engagement par décret corporate !

L'Earned Media : la consécration gratuite (ou presque)

Rarement acclamé à sa juste valeur, l’Earned Media demeure le parent pauvre – et paradoxalement, le joyau – du triptyque POEM. Ici, nulle transaction : c’est la parole libre, l’éloge non sollicité ou, parfois, la critique assassine qui façonne votre notoriété. Soyons précis : l’Earned Media est ce discours spontané et non rémunéré qui s’élève autour de votre marque, généré par autrui sans que vous ne puissiez jamais totalement le contrôler.

Conversation digitale autour d'une marque : avis clients, partages viraux et mentions presse.

Définition limpide et manifestations concrètes

Oublions les artifices des agences : l’Earned Media, c’est tout ce qui relève du bouche-à-oreille, selon la définition même de spécialistes reconnus (voir source Findly). Il s’agit de la visibilité acquise grâce à :
- Le buzz viral (qu’il soit numérique ou IRL)
- Le bouche-à-oreille, recommandé par des clients réellement enthousiastes
- Les retombées presse (relations presse classiques ou digitales)
- Les partages organiques sur les réseaux sociaux
- Les avis clients sur plateformes publiques ou en ligne
- Les influenceurs évoquant votre marque sans contrat ni rémunération directe

Avouez-le, un article élogieux dans un media influent, un partage viral de votre contenu ou un avis dithyrambique d’un client ravi valent bien plus que n’importe quelle campagne publicitaire. C’est la validation ultime : la preuve éclatante que votre offre résonne véritablement auprès des gens.

Soyons honnêtes : aucune publicité payée n’égalera jamais la force de conviction d’un consommateur sincère ou d’un journaliste sévère… qui choisit (librement) de parler de vous.

La puissance de l’e-réputation… et comment déclencher le mécanisme Earned

L’Earned Media détient une puissance inégalée pour bâtir votre e-réputation et crédibilité. Pourquoi ? Parce qu’il échappe à tout artifice transactionnel – il est donc perçu comme infiniment plus légitime. Plus vos mentions se multiplient spontanément, plus votre image se solidifie durablement. Mais comment provoquer ce phénomène ? Certainement pas à coups de briefings creux ou d’influvoleurs opportunistes.

Les ingrédients clés pour générer de l’Earned Media :

  • Un produit/service réellement remarquable (et non marketé comme tel seulement)
  • Une histoire de marque authentique & engageante (oui, cela suppose une vraie prise de position… pas un storytelling tiède)
  • Du contenu qui suscite naturellement partage et discussion (oser cliver parfois est salutaire)
  • Des relations publiques entretenues avec rigueur ET sincérité ; le relationnel ne se décrète pas avec des mailings automatisés
  • Une écoute active : surveiller les signaux faibles via outils dignes du nom (Cision, Radarly, Digimind) afin d’intervenir ou amplifier quand il le faut.

Pour que les autres parlent de vous, il est essentiel de :
- Proposer un produit ou service exceptionnel
- Raconter une histoire de marque authentique et engageante
- Créer du contenu qui incite au partage et à la discussion
- Entretenir des relations publiques sincères et stratégiques
- Écouter activement votre audience pour capter les signaux faibles

Anecdote véridique : j’ai vu une start-up ignorée par tous les canaux "officiels" provoquer LE buzz sectoriel grâce à un simple tweet rédigé par l’un des fondateurs lors d’une nuit blanche. Réputation bâtie en 280 caractères – voilà ce que ni une agence ni un budget Paid ne sauraient garantir.

Les défis majeurs de l’Earned Media : imprévisibilité & mesure incertaine

Hélas pour les control-freaks du marketing corporate : l’Earned Media n’obéit à aucun plan quinquennal. Son imprévisibilité fait sa force mais aussi son grand écueil. Vous ne maîtrisez ni le moment ni le contenu exact des retombées ; chaque prise de parole gratuite peut se transformer en épée à double tranchant.
L’autre défi majeur réside dans la mesure du ROI : impossible de quantifier précisément chaque impact. On peut bien traquer impressions, reach et engagement mais on jongle toujours avec des indicateurs faussement rationnels (source GetCredo). Résultat : une véritable vigilance médiatique s’impose pour capter chaque mention utile dans cette ubiquité conversationnelle propre au digital contemporain.
Enfin, soyons lucides : si la veille est négligée, votre marque risque le naufrage silencieux — félicitez-vous d’être critiqués plutôt que totalement ignorés !

L'Alchimie POEM : faire fructifier l'ensemble pour une stratégie sans faille

Schéma illustrant la synergie stratégique entre Paid, Owned et Earned Media

La synergie indispensable : pourquoi isoler ces médias est une erreur stratégique

Oubliez l'idée stérile de traiter Paid, Owned et Earned comme des vases clos. Le modèle POEM n'a de puissance réelle que dans sa capacité à orchestrer une véritable alchimie : chaque pilier renforce l'autre, chaque interaction produit un effet de levier exponentiel. Les entreprises qui segmentent ces leviers par paresse intellectuelle ou rigidité organisationnelle se condamnent à la médiocrité — ou plus crûment, à la disparition pure et simple dans la cacophonie digitale.

Le Paid, Owned et Earned Media sont interdépendants. Les traiter comme des entités isolées compromet votre succès global.

Une stratégie intégrée impose donc de penser le parcours utilisateur non pas comme une succession d'impulsions isolées, mais comme un continuum où chaque média amplifie la valeur du précédent : le Paid attire, le Owned transforme, l'Earned crédibilise. C'est ici que réside l'authentique mécanique de croissance.

Exemples concrets de stratégies intégrées (pour ceux qui aiment les faits, pas les slogans)

Vous voulez du tangible ? Voici comment l'alchimie prend forme si vous cessez enfin de tout compartimenter :

  • Transformer le Paid en Owned : Une campagne Adwords ne s'arrête pas au clic – elle dirige vers un article propriétaire sur votre blog (Owned), conçu pour convertir l'intérêt acheté en engagement durable. L'utilisateur ne repart plus les mains vides ; il entre dans votre écosystème.
  • Du Owned à l'Earned : Un contenu d'expertise publié sur votre site (Owned) rencontre un écho inattendu sur LinkedIn ou Twitter. Pourquoi ? Parce qu'il présente une analyse non-convenue qui invite au partage massif (Earned). Ici, l'efficacité éditoriale crée la viralité.
  • L'Earned nourrit le Paid : Après avoir repéré un sujet brûlant (grâce à la veille Earned), vous lancez une campagne ciblée pour amplifier ce buzz via display ads ou social ads. Vous recyclez ainsi l'attention acquise gratuitement pour dominer temporairement la conversation payante.

Anecdote acérée : il n'est pas rare qu'une entreprise découvre que son meilleur argumentaire Paid provient… des verbatims Earned récoltés incidemment sur les réseaux sociaux. Qui ose encore parler de silo ?

Le rôle du 'Shared Media' et la mesure du ROI global : sortir enfin du mythe des KPIs isolés

Les partages sociaux – le fameux "Shared Media" –, longtemps relégués au statut d'annexe commode, forment désormais le chaînon manquant entre vos propriétés (Owned) et leur amplification organique (Earned). Ils s'immiscent partout : avis consomateurs repartagés sur Instagram Stories, publications relayées via WhatsApp business groups… L’ubiquité absolue.

Mais soyons cruels : continuer à mesurer séparément le ROI de chaque levier relève du fétichisme comptable. L'impact réel se lit dans leur imbrication – notoriété accrue ET engagement renforcé ET conversions décuplées ET fidélisation prolongée. Oubliez les tableaux croisés dynamiques aseptisés ; privilégiez des indicateurs hybrides qui traduisent la circulation des flux entre vos piliers.

Tableau comparatif : Indicateurs clés et synergies entre médias

Type de Média Objectif Principal KPIs Clés Outils de Mesure Indicateurs de Synergie
Paid Media Acquisition rapide CPA · CPM · CTR · Conversion Google Ads · Meta Business % traffic converti en leads qualifiés Owned
Owned Media Engagement & fidélisation Sessions · Pages vues · Time On Site GA4 · Hotjar Taux de partage social (Owned→Shared/Earned)
Earned Media Notoriété & crédibilité Mentions presse · Partages · Sentiment Mention · Digimind % mentions relayées dans campagnes Paid/Owned
Shared Media Amplification organique Shares · Réactions · Reach Sprout Social · BuzzSumo % shares générant visites / conversions sur Owned
Synergie Impact combiné Attribution multi-touch · Score engagement Modèles d'attribution avancés Hausse conjointe notoriété + engagement + conversion

« Il n’y a pas d’alchimie sans réaction en chaîne : mesurer séparément chaque pilier POEM revient à regarder une toile pointilliste collé au tableau… Reculez-vous et observez enfin l’ensemble ! »

POEM, la seule boussole qui vaille dans le tumulte médiatique

Boussole stratégique POEM guidant la stratégie digitale entre Paid, Owned et Earned Media.

Il serait parfaitement irresponsable – voire suicidaire – de croire qu’on peut naviguer sans encombre sur le marché digital contemporain en négligeant l’une des trois composantes du POEM. La confusion entretenue par certains consultants, le verbiage rassurant de slides interminables et l’audace (toute relative) de croire qu’un pilier compensera les carences des autres trahissent une chose : l’absence d’une compréhension fine et sans concession du mécanisme global.

La réalité est autrement plus brutale. Le POEM n’est pas un buffet où l’on picore selon ses humeurs ou ses budgets ; c’est une architecture interdépendante, un levier stratégique qui exige lucidité, méthode et honnêteté intellectuelle. Les marques sérieuses – celles qui aspirent à une légitimité durable plutôt qu’à un vernissage marketing éphémère – savent que seule la combinaison intelligente et fluide des Paid, Owned et Earned Media permet d’échapper à la médiocrité ambiante.

« Seuls les esprits les plus téméraires croient encore que l’empilement artificiel remplace l’alchimie stratégique. Avouez-le : vous ne voulez pas finir dans le cimetière numérique des marques oubliées pour leur suffisance. »

Ce cadre méthodologique n’est ni une mode ni une option : il est la condition sine qua non d’une présence digitale crédible, visible et pérenne (source synthétique). Inutile de s’étendre davantage : ceux qui persistent à confondre vitesse publicitaire et influence réelle paieront bientôt le prix fort – perte de pertinence, dilution du message et ROI famélique.

Pour maîtriser votre présence digitale :

  • Comprenez la distinction fondamentale entre Paid, Owned et Earned Media.
  • Ne cédez pas à la facilité du Paid Media sans stratégie d’ensemble.
  • Cultivez votre Owned Media comme votre principal atout de contrôle et de relation.
  • Cherchez l’excellence pour générer l’Earned Media, cette reconnaissance que personne ne peut acheter.
  • Intégrez ces trois piliers pour une synergie maximale et un ROI optimisé.

Dernier rappel cinglant : se contenter d’un simple vernis digital revient à offrir aux concurrents un boulevard pour s’imposer dans l’esprit des clients avisés — ceux qui font vraiment la différence entre bruit ambiant et autorité légitime.

Earned media, Paid media et Owned media : comprendre le modèle POEM

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