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Montre Hublot DJ Snake : collaboration exclusive, fiche technique et avis

Hublot et DJ Snake dévoilent une montre qui ne fera pas l’unanimité. Mais qui n’en a (probablement) cure.

12 min
Marketing de Luxe
16 August 2025 à 5h44

La nouvelle collaboration entre Hublot et DJ Snake donne naissance à la Big Bang DJ Snake, une montre de 45 mm en titane irisé, embarquant un mouvement UNICO. Le tout dans une édition limitée à 100 pièces. On vous raconte l’histoire de cette pièce d’exception, son prix — et surtout, on vous livrons notre avis sans concession.

Hublot Big Bang DJ Snake : Une fusion entre électro et haute horlogerie

Le coup d'envoi d'une collaboration inattendue : DJ Snake, icône de la musique et ambassadeur Hublot

Ouvrons le bal par une affirmation qui, autrefois, aurait fait lever les sourcils dans les salons feutrés de la Place Vendôme : DJ Snake, producteur français à la renommée mondiale — trente millions d'auditeurs mensuels, collaborations XXL avec Lady Gaga, Justin Bieber ou Travis Scott — s'invite chez Hublot. Un CV plantureux, ponctué de tubes planétaires tels que "Turn Down For What", "Lean On" ou plus récemment "Taki Taki". L’homme n’est pas qu’un faiseur de tubes mais un architecte du son globalisé, capable d’imposer sa patte sur tous les continents sans jamais renoncer à ses lunettes noires ni à sa pudeur médiatique assez rare pour être soulignée.

Soyons honnêtes : voir Hublot troquer ses marathoniens et footballeurs contre un roi du dancefloor n’a rien d’anodin. Sans vouloir froisser les chantres du marketing expérientiel, il faut bien admettre que le storytelling dégouline parfois plus que les synthés de la deep house :

« Ce projet est né de notre volonté commune de repousser les frontières et d’offrir quelque chose d’unique. » — DJ Snake

En arrière-plan, un soupçon d’opportunisme où chacun flatte l’ego de l’autre sous couvert d’une authenticité soigneusement orchestrée. On aurait pu rêver mieux qu’une énième opération cosmétique.

La pièce maîtresse : la Big Bang DJ Snake, au-delà du buzz médiatique

Hublot Big Bang DJ Snake, montre en titane irisé.

La Big Bang DJ Snake s’érige en étendard tape-à-l’œil de cette alliance désarçonnante. Boîtier massif en titane irisé, lunette revisitée et cadran aussi animé que la scène électro des afters parisiens — il faut dire qu’en termes de visibilité, on ne fait pas dans la demi-mesure ici. Depuis sa création au milieu des années 2000, la Big Bang s’est imposée comme le terrain de jeu favori des collaborations disruptives chez Hublot : fusion des matériaux improbables, design porthole revendiqué à coups de vis apparentes.

Avouez-le, on s’y trompe pas : ce rapprochement sent l’opération séduction autant que la fusion créative authentique. L’objet suscite tant le désir pour ce qu’il symbolise (la coolitude mondialisée), que pour ses attributs horlogers réels — qui passent volontiers au second plan face à l’aura combinée du logo Hublot et du pseudonyme DJ Snake gravé comme un hashtag sur le boîtier.

Bref, si vous cherchiez une preuve que le prestige se niche aujourd’hui autant dans l’écosystème pop-culturel que dans le mouvement mécanique… il suffit d’observer cette montre où tout brille (presque) autant que le marketing.

L'exclusivité à quel prix ? Tirage limité et le tarif d'une icône

100 exemplaires seulement : la stratégie du désir chez Hublot

Dans l’univers horloger, la rareté est un levier puissant de désir — particulièrement lorsqu’elle est savamment orchestrée comme chez Hublot. Se limiter à 100 exemplaires pour la Big Bang DJ Snake n’est pas une coquetterie, mais bien une mécanique bien huilée pour créer le manque. Sans vouloir froisser les puristes, cette raréfaction savamment calculée n’a rien d’un hasard artisanal : elle répond aux préceptes éprouvés du marketing de luxe, où l’exclusivité prime trop souvent sur l’ingéniosité pure.

La limitation artificielle renforce la perception de valeur, indépendamment des innovations techniques réelles.

On ne s’y trompe pas : chez Hublot, chaque édition limitée devient prétexte à alimenter le buzz et stimuler cette fameuse « peur de manquer ». En clair ? Collectionneurs et spéculateurs se ruent sur l’objet non parce qu’il bouleverse la technique, mais parce qu’il promet une appartenance quasi tribale, à grand renfort de storytelling calibré. On aurait pu rêver mieux qu’une recette aussi prévisible.

La rareté orchestrée ici vise avant tout à renforcer la valeur perçue, parfois au détriment de l’innovation horlogère véritable.

Le prix du prestige : combien coûte le droit d'afficher cette Big Bang signée DJ Snake ?

Affichée autour de 26 200 dollars (environ 25 900 euros) lors de sa sortie officielle (source : The Watch Pages, MasterHorologer), la Big Bang DJ Snake se situe dans la fourchette attendue pour les séries limitées Hublot. Mais soyons lucides : ce tarif n’est ni dicté par son mouvement UNICO (certes efficace mais pas révolutionnaire), ni par sa boîte en titane aux airs d’arc-en-ciel Instagram. L’essentiel du prix repose sur deux piliers bien connus — le branding "DJ Snake" gravé façon tablette sacrée et l’aura intraitable du logo Hublot.

Sur le marché secondaire, certains exemplaires frôlent déjà les 35 000 dollars. Spéculation oblige…

| Référence | Prix conseillé (€) | Rapport qualité-prix* |
|---------------------------------|--------------------|-----------------------|
| Hublot Big Bang DJ Snake 411.NN.0179.RX.DJS21 | ≈25 900 | ★ |
*La note sanctionne un rapport qualité-prestige discutable pour qui attend autre chose que l’effet « pop-star » sous cloche.

On aurait pu rêver mieux pour ce tarif – mais bon, c’est Hublot et c’est DJ Snake. L’innovation technique ici s’efface poliment devant l’emblématique stratégie du logo tapageur.

Au-delà de la montre : le storytelling de la collaboration Hublot x DJ Snake

Les événements de lancement : quand le marketing crée l'aura (et la rareté)

Le lancement de la Hublot Big Bang DJ Snake n’a pas été pensé comme une simple présentation produit, mais bien comme un rite d’initiation mondain. C’est à Paris, sous les ors d’un lieu soigneusement tenu secret jusqu’au dernier moment, que Ricardo Guadalupe (CEO Hublot) et DJ Snake lui-même ont révélé la pièce devant un parterre composé de VIP triés sur le volet et d’une poignée de célébrités issues du gratin musical et mode international. Circulaient alors des figures telles que Diplo ou quelques actrices franco-américaines en vogue – mais jamais trop visibles pour ne pas voler la vedette au protagoniste du jour. L’ambiance ? Un savant dosage entre club privé et installation artistique sur fond de sets électro calibrés, où chaque détail – jusqu’aux lumières irisées évoquant le fameux titane de la montre – participait à transformer la soirée en expérience immersive.

Sans vouloir froisser les naïfs, c’est là qu’opère toute la magie du storytelling horloger contemporain : le produit s’efface presque derrière l’événement, devenant objet culte avant même d’avoir été approché. On aurait pu rêver mieux qu’un énième bal masqué du luxe, mais il faut reconnaître à Hublot un certain talent pour fabriquer l’inédit là où l’on attendait juste une annonce presse.

La presse spécialisée et les influenceurs : les relais d'opinion dans la course à la montre culte

Que reste-t-il après l’éphémère folie des projecteurs ? Une armée docile de relais : blogs horlogers dithyrambiques, stories Instagram saturées de filtres violets – sans oublier les traditionnels magazines spécialisés qui vantent inlassablement « l’audace chromatique du titane irisé » ou « l’énergie créative du tandem ». On ne s’y trompe pas, ces mêmes influenceurs qui chantent les louanges du titane irisé sont souvent rémunérés pour cela. Quelques titres se distinguent (GQ UK, WatchPro) mais l’ensemble frôle davantage le publi-reportage que la critique incisive.

Le storytelling domine, particulièrement lorsqu’il s’agit de justifier des prix aussi élevés.

Aucune surprise si tout le microcosme digital relayait en boucle l’événement parisien, validant ainsi la légitimité hype – parfois au détriment d’une réflexion sur l’intérêt réel de la pièce.

Opinion : L’influence (pas toujours) subtile des relais médiatiques

Sans vouloir froisser les blogueurs sous contrat, il faut reconnaître que leur enthousiasme semble proportionnel à l’importance du goodie bag reçu lors du lancement. La presse spécialisée se contente trop souvent d’analyser le design et les coloris en oubliant un détail pourtant crucial : quelle place cette pièce occupera-t-elle dans dix ans ? On aurait pu rêver mieux qu’un effet waouh aussi éphémère… Une anecdote pour finir : il paraît qu’en backstage, certains influenceurs n’avaient même pas pris le temps de remonter leur propre Big Bang avant les photos. Voilà qui résume assez bien ce ballet orchestré où tout est question d’image… parfois au détriment du fond.

Notre avis sans concession sur la Hublot Big Bang DJ Snake

Le verdict : une pièce pour les fans, les collectionneurs ou une simple opération de séduction ?

Soyons clairs, cette montre cible avant tout ceux qui souhaitent afficher leur statut et leur appartenance à un cercle exclusif, plutôt que les amateurs de haute horlogerie. On voudrait croire au mythe de la fusion entre l’avant-garde musicale et l’innovation horlogère, mais dans les faits, la Big Bang DJ Snake semble bien plus taillée pour le dancefloor Instagram que pour le panthéon des complications mécaniques. L’objet convoité n’a pas pour vocation d’épater un maître-horloger suisse ; il s’adresse, avant tout, aux fans inconditionnels de DJ Snake ou aux collectionneurs pressés de se précipiter sur la dernière hype.

Sans vouloir froisser ceux qui rêvent d’une révolution technique cachée sous le titane irisé, rappelons que le mouvement UNICO présent ici ne bouleverse rien du genre. Tout est affaire d’image et de signature gravée — pas d’avancée majeure.

Checklist express :
- Points forts :
- Effet visuel spectaculaire (titane irisé, design caméléon)
- Limitation à 100 exemplaires (stratégie de désir efficace)
- Aura pop-culture incontestable (DJ Snake + Hublot)
- Points faibles :
- Innovation technique quasi nulle
- Rapport qualité-prix discutable (≈26 000€ pour un mouvement standard)
- Valeur essentiellement statutaire et marketing
- Peu d’intérêt si l’on n’est pas fan absolu ou spéculateur averti

En résumé, acquérir cette Big Bang DJ Snake est davantage un investissement dans l’image qu’un choix rationnel, ou une adhésion au storytelling méticuleusement conçu par Hublot.

Alternatives et considérations avant de craquer (ou pas)

Avouez-le, avant de dépenser une fortune pour un nom, mieux vaut explorer toutes les pistes. D’autres collaborations dans l’horlogerie ont parfois fait mouche par leur créativité réelle – pensons à Audemars Piguet x Marvel (Royal Oak Concept Black Panther) où l’audace esthétique rencontre tout de même la tradition mécanique maison. À l’inverse, certaines éditions limitées estampillées « célébrité » n’ont laissé aucun souvenir durable chez les collectionneurs ; souvenez-vous du flop retentissant de certaines séries Zenith x Rolling Stones.

Chez Hublot même, quelques modèles offrent un rapport qualité-prix plus cohérent : la Big Bang Integral Ceramic ou la Classic Fusion Titanium séduisent par leur sobriété technique et esthétique. Et si c’est l’irrévérence qui vous attire… Autant lorgner du côté de Richard Mille (pourvu que votre banquier survive) ou encore explorer des maisons comme Bell & Ross pour des éditions limitées vraiment originales — sans recourir au prétexte people.

Enfin, anecdote révélatrice : il se murmure qu’un acheteur asiatique aurait commandé deux exemplaires, l’un d’eux étant destiné à son coach sportif personnel. Voilà sans doute le vrai public cible : ceux qui collectionnent avant tout les symboles sociaux.

Hublot Big Bang DJ Snake : un bilan en demi-teintes

La collaboration Hublot x DJ Snake, qu’on le veuille ou non, incarne à la perfection cette époque où le prestige s’acquiert plus volontiers par association que par invention. Certes, l’objet séduit au premier regard — titane irisé clinquant, limitation savamment orchestrée, storytelling calibré pour les réseaux sociaux. Mais une fois le brouhaha retombé et les hashtags rangés, la réalité est moins glorieuse : il s’agit avant tout d’un élégant exercice de style, un miroir aux alouettes taillé pour collectionneurs pressés et fans de playlists ultra-commerciales.

Rappelons-le : dans le marketing de luxe contemporain, il n’y a parfois rien de plus novateur que de magnifier l’ordinaire avec des paillettes et des noms prestigieux.

Sans vouloir froisser les irréductibles du buzz horloger, on ne s’y trompe pas : la Big Bang DJ Snake fera tourner quelques têtes — mais rarement celles des puristes. En somme ? Une montre bruyante dans tous les sens du terme… dont l’écho risque de se dissiper aussi vite que certains sets DJ oubliés dès le lendemain matin.

Montre Hublot DJ Snake : collaboration exclusive, fiche technique et avis

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